Pigeons voyageurs

Nous nous enfonçons dans les terres pour rejoindre le parc naturel de la Sierra de la Guara. On traverse des paysages où on s’attend à chaque instant à croiser des indiens pourchassés par des cowboys car nous sommes comme dans un décor de western.

Arrivée vers 13h à notre nouveau point de chute pour les deux prochaines nuits. La Casa Tejedor une vieille bâtisse au cœur du parc dans les vallées. Mais le critère qui nous a décidé en dehors de la climatisation c’est la piscine bien sûr !

D’ailleurs aujourd’hui, aucune des trois filles n’est motivée pour repartir faire des visites et nous passons donc l’après-midi au bord de l’eau.

Le soir nous mangeons au restaurant de l’hôtel. Il y a beaucoup de monde, en particulier des français et une grosse proportion d’enfants. Il y a une très bonne ambiance et les enfants jouent ensemble. Mathilde se mêle à eux et joue à 1,2,3  soleil. Là il est 22h25 et elle rentre à l’instant de sa partie de  Loup-Garou de Thiercelin. 

 Demain grosse journée en perspective puisque nous prévoyons de faire du canyoning toute la journée !

Les filles devaient être épuisés par la longue journée d’hier car elles se réveillent à 9h. Céline tente le déjeuner typique espagnol car elle commande une part d’omelette accompagnée de son toast grillé enduit de tomates. Elle n’est pas déçue de son choix et je regrette de l’avoir jouer plus classique avec mon croissant !

On s’arrête à une pharmacie qui nous délivre une crème à la cortisone car le pied de Céline a enflé et elle boite bas ...

Nous faisons une heure de route dans la campagne d’Aragon pour rejoindre "Los Mallos de Riglos" d’étonnantes falaises couleurs rouge ocre. Les paysages sont très beaux sur le chemin et la température monte sur le trajet passant de 28 degrés au départ de Jaca à 38 vers midi. 

 On se promène dans le vieux village de Riglos aux pieds des falaises et à 13h on part manger dans un village à quelques kilomètres de là.

 Pour les gastronomes "Arroz negro, ensalada tomate, ribs con patatas fritas" au menu.

L’après-midi nous repartons sur les routes sinueuses et tortueuses pour monter jusqu’au Monasterio San Juan de la peña. Nous n’avons pas vérifié les horaires et on espère que ce sera ouvert, et au milieu des montagnes, bien sûr, pas de réseau donc impossible de vérifier avant d’y être. On stresse un peu, surtout Julie qui nous dit qu’on devrait plutôt aller à l’hôtel pour se baigner plutôt que de se risquer sur cette longue route. La route est déserte, on ne croise personne, mais heureusement c’est bien ouvert !

Côté monastère, il y a l’ancien et le nouveau.  Mais ils ne sont pas à côtés. 1.5km. C’est faisable à pied. Sauf quand il fait 38 dehors et qu’on a quelqu’un qui boite très très fort et qui a du mal à avancer. Heureusement il y a une navette qui rejoint les deux sites et on peut attaquer la visite.

L’ancien monastère est très beau. Des belles pierres de couleurs jaunes, des colonnes, des arches. Mais surtout il est taillé dans la roche. La pierre brute sert de toit et d’écrin au monastère qui a été excavé dans la paroi. 

Nous avons avec nous une future tiktokeuse, instagrameuse, youtubeuse ...
En comparaison la restitution du nouveau monastères avec des statues en plâtre présentant différentes scènes de la vie quotidienne des moines ne fait pas vraiment le poids et on expédie rapidement cette deuxième visite. Il est déjà 17h40 et on a tous très envie de se détendre dans l’eau.

Ce soir, il y a de la foudre, un peu de vent et quelques gouttes très éparses. Il est 22h15 et la température est descendue à 29 degrés. 

Et pour finir une photo de groupe, WAZAAAAAAAAAA

Lever à 5h30 pour préparer le picnic et départ à 6h10 de Nogent direction le Sud et la chaleur. Bon, en fait, la chaleur on l’avait déjà !

La route est tranquille très peu de circulation en ce lundi, avec juste quelques bouchons à la traversée de Bordeaux. La température monte doucement et on franchit la barre des 40C juste après le tunnel du Somport.

Nous arrivons à 16h30 à Jaca et après une installation rapide dans la chambre direction la piscine ! Les filles sont ravies et on se refroidit dans l’eau qui nous parait bien froide vu le contraste avec l’extérieur.

Céline marche sur une abeille dans l’herbe et se fait piquer sur la voute plantaire. Ça brûle !

On part ensuite faire un tour dans Jaca et dès le début de la balade on craque et on achète des glaces

Jaca est une jolie petite ville de montagne aux maisons hautes et étroites.
Mathilde profite de chaque pauses pour avancer dans sa lecture de la Cabane Magique.
Nous avons la chance de croiser une fanfare et on fait le tour de la ville derrière elle. La fanfare nous mène dans les rues en avançant en cadence.
Après un petit repas à base de tapas qui ne restera pas dans les annales on finit par le tour de la citadelle avant de retrouver la fraîcheur de notre chambre climatisée.

Pour cette dernière journée en Savoie, Céline nous a prévu une randonnée au col de la vanoise, avec plusieurs modes de transports :

• à pied pour aller dans le centre
• puis une navette
• le télé-siège pour monter au point de départ de notre rando
• la télécabine pour le retour

Eh ben, ce n'est finalement pas ce qu'on va faire. On descend bien à pied dans le centre, mais il n'y a pas de navette le dimanche ! On va donc en voiture jusqu'au télé-siège, et on va prendre un aller-retour en télé-siège pour pouvoir retrouver la voiture. Mais ce n'est pas grave car ce qui était le plus attendu c'était justement d'utiliser les télé-sièges. Julie et Mathilde sont sur-excitées, la barrière s'ouvre, on se met en position sur la partie indiquée, le siège arrive, on s'installe, on abaisse la barrière et c'est partiiiii. 

Julie qui avait un peu peur avant de monter, cri de surprise quand on décolle mais a un sourire immense sur son visage. Mathilde est très à l'aise - trop à mon goût - elle gigote, se penche, lâche la barrière, bref elle est super à l'aise et toute aussi ravie que sa soeur de cette balade.
En quelques minutes nous sommes à 2010m et on commence une ascension estimée à 2h.

 Dès le départ on voit cinq ou six marmottes qui gambadent autour du sentier. Après cet épisode animalier, le retour à la rando est un peu dur. Mathilde n'est pas motivée pour monter et traîne. On essaie de la motiver, elle grogne, râle nous dit qu'elle a mal aux jambes. On arrive enfin après 2h à mi-parcours au lac des vaches (sans vaches). 

 On mange un peu, et ça y est elle est enfin motivée et opérationnelle. On fait la deuxième partie en 1h bien qu'on ait fait des détours pour escalader des rochers ou pour tester des glissades dans de la neige.

 Et après 3h de marche nous arrivons au col de la vanoise 2516m. On pique-nique, je suis tenté par faire une sieste sous le magnifique soleil, mais nous repartons et descendons en 1h30 jusqu'au télé-siège. 

 Là on se rend compte qu'on a tous pris des coups de soleil sur les bras et les jambes.

 Bilan du voyage:
La semaine préférée de Julie a été Paris. Pour Mathilde c'est le camping. Céline vote pour Paris, et moi pour la semaine à vélo.
Beaucoup de sport cette année, on attaque notre dernière semaine de vacances en famille un peu fatigués mais contents de tout ce qu'on a vu, des balades en vélo, des visites à Paris, et des randonnées en montagne.

Fin du blog pour cette année !

C'est reparti pour une journée de randonnée. Nous allons en voiture jusqu'au pont du roc de la pêche. Il est 8h30 et nous faisons deux équipes. « Les descendeuseus » et le « monteur ». Depuis notre point de départ les 3 filles descendent pour rejoindre notre camping à Pralognan-La-Vanoise tandis que je pars dans la direction opposée direction les sommets avec pour objectif le lac Blanc.

Les filles descendent bien et visitent au passage une fromagerie. Aux Prioux en voulant acheter du fromage, elles tombent sur le producteur de Beaufort qui va former 3 meules de Beaufort à partir des 1200 litres de lait produits par les vaches dans les alpages la veille. Céline est ravi de cette heureuse rencontre qui permet aux filles de découvrir ce savoir faire. Mathilde vous dira que l'odeur n'est pas de son goût, il faut dire qu'il règne une odeur de lait caillé assez forte. 

 Elles repartent avec un Serac, fromage fait à partir du petit lait, sorte de ricotta. Les filles détestent, Céline trouve ça un peu fade et apprendra plus tard que ça se mange avec du sel et du poivre en salade ou avec du miel ou de la confiture. Après cette belle découverte, elles cheminent vers Pralognan, en explorant la flore et les insectes rencontrés sur le chemin. 

Arrivée vers midi au camping pour un repas frugal mais tout à fait du goût des filles : melon, pain et sardines à l'huile, puis direction la piscine en attendant le retour du "monteur".

Côté garçon, c'est une grosse journée qui m'attend. Je démarre à 1745m d'altitude et l'arrivée est à 2495m. Ça commence très fort et dur. C'est une grosse pente. Je suis rapidement essoufflé. Une personne d'environ 60 ans me double et le doute s'installe. Est-ce que je vais y arriver ? Enfin au bout de 25 min, j'arrive à trouver un rythme et je me sens mieux physiquement. Je vais même plutôt vite, et je rattrape et double les randonneurs devant moi (bon pas la dame du début qui continue de creuser l'écart et qui sera la personne la plus rapide que je croiserai de toute la journée).

 La température monte assez rapidement. Il n'y a pas un nuage dans le ciel mais étant parti assez tôt, j'ai chaud mais ne souffre pas trop. Je passe par le refuge du Roc de la Perche, puis continue jusqu'au refuge de Peclet-Polset.
Le temps de parcours estimé est de 2h45 pour aller au deuxième refuge, puis 20 min supplémentaire pour rejoindre le lac blanc. Finalement je fais l'ascension en 2h05 donc bien plus vite que prévu.

 Le lac est très beau avec sa couleur turquoise. J'aperçois deux bouquetins dévalés la pente opposée et disparaître. Il n'y a personne et je vais me tremper les pieds. Le sol est très doux, comme du sable ou de la vase. La température de l'eau est comme attendu fraîche.

 Je pique-nique au bord du lac, et commence le chemin retour vers 11h30. Alors que je remonte au dessus du lac, une marmotte traverse devant moi, suivi d'une autre. Elles ne sont pas très farouches et je peux faire quelques photos avant qu'elles ne partent.

 Pour le retour c'est que de la descente, mais il commence à faire très chaud. 

 Et après 5h10 de marche dans des décors superbes et 700 m de dénivelé positive la randonnée s'achève et rejoint les filles au camping. J'ai les mollets qui tirent, les cuisses crispées mais je suis très content de ma journée.