Pigeons voyageurs

Aujourd'hui c'est réveil à 5h15 pour aller à Sukamade relâcher des bébés tortues. Julie et Mathilde sont hyper motivées et excitées.

Dès qu'on arrive on nous donne un saut avec 8 bébés tortues nées 2mois avant. Les rangers relâchent 80% des bébés la nuit eux-mêmes. Nous sommes 8 touristes et nous partons avec nos sceaux sur la plage.

 On doit lâcher les tortues et les laisser se débrouiller pour rejoindre la mer. Une fois posée il ne faut pas les reprendre. C'est bon signe si la tortue met beaucoup de temps car elle mémorisera mieux l'endroit et pourra revenir y pondre une fois adulte.

La course vers la mer :  https://youtu.be/JjvrKrnOq0A

Mathilde largue une tortue : https://youtu.be/eS7TTiOrhcw

Après avoir relâché les tortues on retourne au centre pour cette fois s'occuper des œufs. Ils sont enterrées à l'abri des prédateurs dans du sable dans un bâtiment. Le taux d'éclosion est de 90% sur la plage contre seulement 70% dans le centre mais sur 100 tortues nées dans la nature seules 11 rejoindront la mer. Sur les 8 personnes on à tous droit à déposer 3 œufs dans le trou creusé par les rangers. Mais ensuite il reste un gros tas d'environ 80 œufs et ceux sont Mathilde et Julie qui s'occupent de déposer tous ces œufs :

https://youtu.be/fpiKwgXiNrs

Elles en sont très fières.

Le ranger explique qu'il faut sensibiliser la prochaine génération à la préservation de la nature.

Après beaucoup d'heures de route nous rejoignons la pointe Est de java à Banuywangi où nous laissons notre guide Bella. Les filles l'ont beaucoup appréciée, elle leur a offert plusieurs fois des biscuits, des glaces, dans la voiture elle leur mettait de la musique avec son téléphone, elle a joué au Uno avec nous, bref elle a presque été une baby-sitter pour elles.

Nous prenons le Ferry pour Bali où nous comptons prendre un vol le lendemain.

La journée n'en finit pas, on met plus d'une heure à acheter nos billets d'avion. Le ferry reste stationné en mer 30 minutes avant de pouvoir accoster, le temps de trajet estimé sur internet pour rejoindre notre hôtel au sud de Bali dans la région de Denpasar est de 2h, et en fait il nous faudra 3h20 et enfin en regardant le GPS du conducteur je m'aperçois qu'il y a une heure de décalage entre Java et Bali.

Avec tout ça on arrive crevés à destination à 21h15. Douche et tout le monde au lit sans manger.

Cette fois c'est levé à 23h40 pour un départ minuit de l'hôtel. Nous enchainons par 1h30 de route pour arriver au pied du cratère Ijen. Mathilde et Julie ont grapillé quelques minutes de sommeil dans le trajet en voiture mais Mathilde est très grognon au démarrage. Au bout de quelques minutes je décide de la porter. Je tiens 400 mètres à monter avec elle sur mon dos mais malgré une écharpe mise pour essayer de me soulager c'est vraiment dur. Elle est accrochée dans mon dos, mais je dois la tenir avec mes mains croisées derrière moi. On voit alors apparaître des porteurs avec un chariot à roulette qui proposent "taxi, taxi". Malgré le prix élevé 800.000 IDR (55€), on prend l'option taxi et on met les 2 filles dedans ! Ils sont à 2 porteurs, un derrière et un devant avec une corde.

C'est le moment où je me rends compte que je n'ai pas la carte mémoire de mon appareil photo - je l'ai perdue dans la chambre d'hôtel hier soir quand j'ai transféré les photos sur l'ordinateur.

On va donc utiliser le téléphone aujourd'hui !

Ça monte très, très dur, et rapidement avec Céline, on se dit que c'était un super investissement que ce chariot. Céline a un peu de mal à monter, alors Julie seule et moi avec Mathilde sur le dos cela aurait été très difficile.

Julie, étant écrasée par Mathilde posée sur elle, préfère finir l'ascension à pieds. Après la montée pour arriver sur la crète, il faut maintenant descendre dans le cratère. On met nos masques à cause des vapeurs de soufre qui remontent du fond. Julie fait la descente seule, tandis que Mathilde est portée par notre guide sur son dos calée, par une grande écharpe de portage.

 C'est très pentu, Julie fatigue un peu mais persévère et on finit par arriver tout en bas. L'objectif était d'arriver en bas par nuit noire pour voir un phénomène qui n'est présent que dans 2 endroits au monde, en Islande et ici : les flammes bleues.

En bas les fumées sont fortes, les filles vont dans une cabane en toile avec le gardien en charge de vérifier la toxicité des fumées et seuls Céline et moi nous rapprochons pour observer le phénomène. La fumée est très dense et vient par bourrasques. Ça pique fort les yeux, ça fait pleurer, et pour tout dire on a du mal à profiter du spectacle. Sur la photo c'est la petite tache bleue entre nos têtes.

 On rejoint les filles et le guide me demande mon téléphone et repart faire des photos. Au vue de ce qu'il nous a ramené il est allé tout au bord pour prendre des photos

On attaque ensuite la montée du cratère et là nos 2 filles escaladeuses s'éclatent à grimper, escalader les rochers. Les locaux sont impressionnés de l'allure à laquelle elles montent, on nous dit qu'elles sont "kuat" (fortes).

On croise les porteurs de soufre qui font le même trajet que nous mais qui eux ont 80kg sur les épaules

 Nous voici pour le levé du soleil, avec notre guide anglophone Bella qui nous accompagne pour 3 jours en dessous.

 De l'autre côté de la crête le spectacle est magnifique

 Voici notre guide du jour et le porteur.

Ensuite c'est reparti pour un peu de route vers Sukamade. Les filles dorment en voiture. On change de véhicule vers 11h pour récupérer un 4x4.

Sur le chemin on s'arrête dans des plantations de cacaotiers et de caféiers

 On arrive près de la mer.

Et là on attaque deux heures de route cahoteuse dans la jungle. Sur le chemin on croise beaucoup de singes et le premier qui en voit un crie "monkey" pour prévenir de quel côté de la route regarder. On franchit aussi 3 fois une rivière ce qui plait beaucoup aux filles.

Voici une vidéo de la route :  https://youtu.be/8XO6z9REOzo

Et un passage de rivière - le niveau est au plus bas actuellement car nous sommes à la fin de la saison sèche :  https://youtu.be/M4o3M3t4w24

Il faut savoir que cette réserve naturelle n'est pas accessible durant la saison des pluies. On arrive à notre hôtel, très basique : pas d'air conditionné, pas d'eau chaude et électricité limitée (17h à 23h et le matin).

Céline et moi sommes vraiment fatigués et notre guide propose de garder les filles, nous faisons donc une petite sieste pendant que les filles jouent avec Bella. Julie réussi à se faire comprendre et à apprendre les règles du jeu de 7 familles à Bella.

Après le diner on reprend la jeep pour rejoindre la plage de Sukamade et écouter le briefing des rangers. Il ne faut pas de lumière, pas faire de bruits, attendre que les rangers nous appellent et rester derrière la tortue.

Il est 20h30, il fait nuit noire, il n'y a pas de lune, on s'allonge sur la plage et on admire le ciel étoilé au-dessus de nous. Julie et Mathilde s'endorme sur nous et on attend dans l'espoir qu'une tortue viendra pondre ce soir sur cette plage.

À 22h on est appelé par les rangers, à 1km de là une tortue commence à pondre. On la rejoint silencieusement, et on assiste en direct à la ponte de 103 oeufs.

Les rangers prélèvent les œufs tout juste pondus dans le trou creusé par la tortue pour les mettre à l'abri. Le trou fait tout de même 1 mètre de profondeur !

https://youtu.be/9O5P4klwYgU

Nous sommes une douzaine de personnes à assister à ce spectacle rare qui restera un des moments forts de ce voyage.

À 23h on rentre se coucher sans attendre de voir la tortue retourner à la mer, car les rangers nous disent qu'elle va mettre environ 4h pour faire d'autres trous afin de tromper les prédateurs et rejoindre doucement la mer.

Petite anecdote de la nuit suite à notre retour à l'hôtel, le courant revient vers 1h40 du matin ce qui réveille Céline car notre interrupteur était resté sur la position allumé. Je ne suis pas perturbé car je dors avec un masque ni les filles qui dorment à points fermés. En revanche Céline va mettre 2h à comprendre que la lumière est allumée du fait que l'interrupteur est resté en position allumé et que ce n'est pas le signal pour se lever. Je crois que l'on commence à être fatigués par nos réveils nocturnes.

2h40, le réveil sonne ! Une grosse journée s'annonce. Les filles se préparent rapidement  et nous tenons notre timing avec un départ en Jeep à 3h pile du matin.

Nous partons sur les flancs du massif montagneux qui domine le mont Bromo. Il fait nuit noire et des centaines de 4x4 partent dans la nuit à l'assaut des montagnes. La route est parfois défoncée, parfois ressemble à une piste de sable, et surtout et très pentue : on comprend pourquoi on a besoin d'un 4x4 pour monter.  À l’intérieur, ça secoue pas mal mais c’est sacrée expérience que cette expédition dans le noir total de la nuit. On ne voit que les phares des autres Jeep qui nous suivent ou nous précèdent, on a droit à quelques dépassements de chauffeurs très pressés et au bout de 45 minutes de montée notre chauffeur nous laisse près d’un point de vue. Il fait assez froid mais on a prévu gilet, veste et écharpe. Malgré ces précautions les filles ont froid à cause du vent qui souffle fort.

On attend une heure que le soleil se lève. Nous sommes nombreux, mais cela ne gâche en rien le spectacle qui s’offre à nous.

Après le levé du soleil on redescend au pied du Bromo, les filles font une balade à cheval.

Comme il y a eu une éruption une semaine avant on ne peut pas monter.

Nous faisons ensuite route vers notre prochain hôtel, qui dispose d'une superbe piscine. Les filles malgré la fatigue se précipitent nager.

On mange à 18h et on se couche à 19h car demain ou plutôt devrais-je dire aujourd'hui on va se lever tôt ....

Notre journée commence par une baignade à la piscine de l'hôtel puis nous partons visiter le marché aux oiseaux. Dans de petites allées où se croisent piétons et bien sûr les incontournables scooters, on déambule et on admire des oiseaux de toutes tailles et de toutes couleurs en cage.

Mais en plus des milliers de cages à oiseaux, on trouve aussi des lapins, des hérissons, des hamsters, quelques coqs, des ratons laveurs et même des serpents et des iguanes.

D'ailleurs notre première rencontre avec un serpent, c 'est Mathilde qui m'interpelle en me montrant un enfant et en me disant qu'il porte un serpent sur lui. Je lui réponds que c'est un jouet en plastique et elle me dit que non car il a sorti sa langue. On s'approche et effectivement ce jeune garçon se promène avec un gros serpent blanc et jaune sur lui.

Dans la série rencontre insolite on croise aussi un homme en train de couper les griffes de son iguane avec un coupe-ongle !

À 14h on fait connaissance de notre guide anglophone Bella et de notre chauffeur. On part pour le village de Cemoro Lawang situé au pied du Mont Bromo. On y arrive en fin d'après-midi et après une courte balade dans le village on part se coucher car demain nous partons en Jeep à 3h du matin.

En arrivant à l'hôtel j'ai la bonne surprise d'apprendre par le réceptionniste que Gabriel et moi avons le droit à un message de bienvenue d'un quart d'heure.  Je mempresse donc de reserver un creneau pour moi, Gabriel gardant les filles. A 19h je me rends au spa de l'hôtel où une jolie masseuse m'attend. Je change mon tee-shirt contre une sorte de jupe que lon place sous les bras pour que le haut du dos soit nu. Elle commence par me passer de la crème puis commence 15 minutes de toture ininterrompue ! Elle appuie de toutes ses forces sur mes contractures d'abord avec ses pouces puis avec ses coudes et termine par une série de frappes avec le tranchant de sa main. Je n'ai bizarrement pas mal en sortant,par contre au réveil ce matin, mon dos me rappelle qu'il a été maltraité la veille.  Heureusement la marche avec sac à dos va réchauffé mes muscles et faire disparaître les douleurs. Je renonce du coup à faire la deuxième séance que Gabriel mavait gentiment cedee. Décidément les massages asiatiques ne sont pas pour moi...